UN  ANCIEN  PRISONNIER  DE  GUERRE  A  L'HONNEUR

Monsieur Paulin TROBAS , adhérant à la section de Rosières , a reçu des mains de Michel DOUAY , président Cantonal , le mérite exceptionnel de la Fédération Nationale des ACPG-CATM en l'honneur du grand retour des prisonniers de Guerre.

LUC  ANTOINE  LAMBLIN , VOICI  UNE  PARTIE  DE  SON  HISTOIRE  ET  DES  COMBATS  OU  IL  A  ÉTÉ  ENGAGÉ SUR  LE  FRONT  DE  LA  SOMME .

LUC  ANTOINE  LAMBLIN

Habitant à Vrély , lors de nos hommages du 11 novembre et du 08 mai , j'ai effectué une recherche sr le cimetiere militaire de Vrély ( Vrély Communal Cemetery Extension ) et voila ce que j'ai découvert parmi les 43 sépultures de celui-ci .

Luc Antoine Lamblin est Né à Ronchin, département du Nord, en France, le 13 avril 1894,
il a émigré au Manitoba, Canada, en 1910,  et est engagé volontaire dans la « Canadian Over-Seas Expéditionary Force » le 4 mai 1916 .
Il débarque en France le 6/9/1917 et participe aux combats dès le 16 9 1917.
Il trouve la mort au combat dans La Somme, le 10 août 1918.
Il est inhumé au cimetière des Canadiens Français de Vrély dans la Somme.

En 1910, à l’âge de 16 ans , il émigre au Manitoba , Canada, avec sa mère , 54 ans, sa sœur Marie Estelle 31 ans, son frère Antoine 24 ans.

Le 4 mai 1916, Luc s’engage pour servir dans la Canadian over-seas expéditionary force. Il est enrôlé au  233ème bataillon de Winnipeg,  embarque pour la France le 3 mars 1917, débarque en Angleterre le 15 mars , est affecté au 178ème bataillon basé au camp d’entraînement de Shoreham installé dans la plaine de Salisbury. Le 2 septembre 1917, il est versé au  22ème bataillon unité constituée essentiellement de canadiens français. Il foule le sol de sa patrie d’origine le 6 septembre 1917 et rejoint la zone des opérations le 16 septembre1917.

 

LA  SOMME : Courcelette et la tranchée Régina.
Vers la fin du mois d’août 1916, le 22ème change de zone d opération : il quitte les flandres belges pour aller sur la Somme, participer aux offensives. Le 10 septembre, le bataillon s’installe aux portes d’Albert, non loin des combats. Les 15 et 16 septembre le bataillon participent aux combats violents qui s’achéveront par la prise de Courcelette. Il y eut de nombreux corps à corps à la baïonnette. Les hommes sont soumis à l’artillerie ennemie presque sans cesse. Les pertes sont énormes, plus de 300 tués.
Tremblay qui commande le bataillon écrit ceci : il est impossible de décrire les conditions épouvantables de 8 heures du matin ( le 15 septembre)qui ont existé entre la sucrerie et  le chemin de Courcelette-Matinpuich. L’impression me reste d’un mauvais rêve : les maisons en feu au sud du village, les obus qui tombent par centaines faisant tout sauter, la bataille à la grenade, des charges à la baïonnette,  les morts et le gémissement continuel des blessés. La résistance physique et morale de l’homme est inconcevable. Le 22ème se retire dans une zone de repos, à Rubempré. En général un bataillon se retrouve en première ligne pendant 4 à 6 jours, selon la situation du moment, puis il passe en appui direct pour une durée équivalente. Un peu au nord de Courcelette, sur des kilomètres, les allemands se sont installés dans un système de tranchées, de centres de résistances, d’abris à toute épreuve situés derrière des lignes de barbelés difficiles à franchir. Les canadiens désignent cette position du nom de Régina . Ce sera le prochain objectif du 22ème et du corps d’armée canadien, .le premier octobre, en après midi, le 22ème part à l’assaut. A mi-chemin de l’objectif, le feu ennemi, artillerie, fusils, mitrailleuses, s’abat sur la vague. Sans renforts disponibles et ayant perdu 340 hommes, le 22ème a été un des rares bataillons à se rendre jusqu’à Régina qui ne sera prise que le 11 novembre.. A la fin d’octobre, le corps d’armée canadien est installé à environ trois kilomètres au nord d’Arras.

 

AMIENS

Dans la deuxième moitié de juillet 1918, le corps canadien qui est alors en réserve, apprend qu’il sera le fer de lance d’une vaste contre attaque franco-britannique, en avant d’Amiens. Depuis la Somme, mais encore plus après Vimy, les canadiens sont reconnus comme des troupes de choc.
La réussite du plan d’attaque de l’été 1918 est d’en garder le secret. Pour cela on tient à montrer les canadiens dans le secteur de Kemmel, plutôt que dans celui d’Amiens. Deux bataillons et deux postes de secours canadiens sont donc installés devant Kemmel où une incessante circulation de messages divers a lieu et est captée par les allemands. Entre le 30 Juillet et le 4 août, dans le plus grand secret, le reste du corps canadien descend vers le sud. La discrétion est facilitée par une température maussade qui raréfie les sorties aériennes allemandes. En face d’Amiens,  les officiers canadiens chargés d’étudier le terrain trompent les allemands en se coiffant du chapeau caractéristique des soldats australiens. Malgré le bruit causé par la plus grande bataille mécanisée jamais vu jusque-là, rien n’est précisément détecté par l’ennemi, même si certaines unités s’interrogent sur les mouvements qu’elles ont cru percevoir.
Des milliers de chevaux et 604 chars de toutes sortes vont donner à la bataille des allures à la fois modernes et anciennes. Juste avant l’aube du 8 Août, l’attaque alliée commandée par un britannique, s’ouvre par le tir de 2000 canons. En plus des chars, les soldats peuvent s’appuyer sur deux brigades de mitrailleuse motorisées, un bataillon de cyclistes coursiers et une section de mortiers lourds montés sur des camions. Un millier d’avions français et 800avions britanniques sillonnent les airs. Au centre des troupes attaquantes se trouvent les canadiens, dont la progression sert de repère à tous. La troisième Armée française est à leur droite et le corps Australien à leur gauche. A l’extrême gauche, le 3ème corps d’armée britannique est disposé en protection de ce flanc.
L’attaque du 8 août sera assurément un grand succès. En quelques heures les canadiens ont parcouru 13 kilomètres, ont fait plus de 5000 prisonniers à eux seuls (16000 pour tous les alliés)  et pris 161 pièces d’artillerie. Le général allemand Erich Ludendorff  écrira plus tard que ce 8 août fut le jour le plus sombre vécu par l’armée allemande durant les années 14-1918. Le 22ème a passé une nuit tranquille. Le lendemain il se décale vers Caix. Partant de là, il attaquera à partir de 10 heures, Pour prendre le village de Chilly, son objectif ultime. Le  9 Août, l’attaque du 22ème débute vers 11 heures trente avec la compagnie A , la B part une demi-heure plus tard . L’avance est difficile en raison des nids de mitrailleuses, Il y a ni tank , ni artillerie, pour les neutraliser.

Profitant des accidents de terrain très nombreux, les positions ennemies sont infiltrées, forçant les allemands à se rendre ou à évacuer leurs positions. A 14 heures 45, VRELY est pris. La progression vers Méharicourt se poursuit. Le 9 août l’attaque se poursuit contre de grands nids de mitrailleuses entre VRELY et ROSIÈRES. L’opération réussit , 15 mitrailleuses et 150 prisonniers sont pris. Vers 17 heures, le 22ème avec, à sa droite le 26ème atteint et dépasse MEHARICOURT. En deux jours tout le terrain qu’avaient conquis les allemands au printemps précédent dans ce secteur leur a été enlevé. Le soir le 22ème consolide ses positions et comptent ses pertes : 23 tués et 150 blessés (plusieurs mourront dans les heures et jours suivants) et quatre disparus.

Le 10 Août, le 22ème bataillon est en appui à MEHARICOURT. L’attaque se poursuit avec succès, mais il y a des morts et des blessés. Parmi ces morts, Luc Antoine LAMBLIN ,  24 ans tombé au combat le 10 août 1918 sur le front de la Somme. Son corps est inhumé au cimetière des Canadiens Français à Vrély dans la Somme.

Il recevra, à titre posthume, la BRITISH WAR MEDAL et la VICTORY MEDAL.

Le 22ème bataillon  participera encore à deux nombreux combats dans la région d’Arras, de Cambrai, etc…
Le 1er juin 1921, un ordre général confirmait qu’il avait plu à sa majesté le Roi d’accorder le titre royal au 22ème régiment. A compter de juin 1928, il est officiellement désigné Royal 22ème Régiment, appellation qu’il a toujours.

Sources : LE ROYAL 22ème RÉGIMENT .

               Monsieur Bernard Deschamps-Lamblin

Cimetiére Américain de Colleville sur Mer.
Cimetiére Américain de Colleville sur Mer.

 Le voyage que nous avions essayé d'organiser sur les plages du débarquement est annulé pour faute de participants .

 

 

 

 

 

_ Mr Frédéric Douay : 06/23/78/49/84

 

 

En effectuant , une recherche sur les lieux de mémoire sur notre département de la Somme , je me suis aperçu qu'il y avait un monument dédié aux Chasseurs Alpins et au 13° BCA en particulier à Brocourt .

 

En voici l'explication .

 

 

 

Combats-du-liger

 

 

 

Le déroulement des Combats du Liger

 

 La 5e demi brigade de chasseurs alpins, de retour de Namsos en Norvège, après un court séjour en Ecosse, débarque au Havre. Intégrés à la 40e DI, la division bleue, commandée par le Général Durand, les chasseurs alpins sont dirigés sur la Somme, pour établir un second front au sud d’Amiens.
Les trois bataillons qui la composent, 13e BCA, 53e BCA et 67e BCA, comprennent une majorité de savoyards et de hauts savoyards.

 Le mercredi 5 juin, jour même de leur débarquement par camions dans le Sud du département, l'attaque allemande se déclenche et l'ordre arrive aux chasseurs : «tenir sur le Liger », ligne de résistance favorable de Sénarpont à Vraignes les Hornoy, un front de 15 kilomètres.

 Dès le jeudi 6, l'attaque des blindés allemands, soutenue par une forte aviation, parvient sur l'extrémité droite de la Division bleue.

 Les chasseurs avec leurs simples canons, sans aviation ni blindés, vont s'opposer aux vagues successives des chars de la wehrmach.

 A l'Est, autour de Vraignes, Boulainvillers, Lamaronde, Caulières, Bezencourt, Tronchoy, Guibermesnil, Orival, Offignies ...se battent les 20è, 49è et 67è BCA (bataillon de chasseurs alpins) et le 9è BCP ( bataillon de chasseurs à pied)

Commandant JANIN, Capitaines LERCHARNY, RAYBAUD, de BECQUE, EARD, Lieutenants MOCH, de MONCUIT, GAY, de BAZELAIRE.

Au centre à Laboissière, Lafresnoye, Brocourt, Liomer près de Beaucamps le Vieux ce sont les 53è et 13è BCA.

 Commandant PONET, Capitaine MONTJEAN, Lieutenants LEROUDIER, DOMINJEON, Sous-Lieutenants STRIFFLING, LEFORT.

 Le 7 juin, le 67e BCA dans le secteur de Bézencourt est violemment attaqué. La 2e compagnie du lieutenant de Bazelaire résiste toute la journée aux assauts ennemis au prix de 60 hommes tués, et cinq officiers hors de combat.
Le 8 juin, c’est le 13e BCA du commandant Ponnet qui subit la pression ennemie. La 2e compagnie du capitaine Montjean, complètement encerclée, force le passage à la baïonnette, laissant une vingtaine d’hommes sur le terrain dont le capitaine Montjean et les lieutenants Leroudier et Dominjon.

A l'Ouest le 19è BCP au QUESNE et le 3è BCP à SENARPONT tiendront jusqu'au bout malgré l'encerclement que recherche les 2 divisions allemandes d'infanterie maintenant là pour réduire le môle de résistance du Liger.

Capitaine GRIMAL, Lieutenants PSALMON, MAROUZE, Aspirants ROZOT, POUREL.

Le dimanche 9 au matin commence pour les chasseurs la dure retraite en direction de la Seine.

100 kilomètres a pied en deux jours en direction du Havre, les chasseurs se heurtent à la 5e panzerdivision à Biville-la-Baignarde. Le 53e BCA se sacrifie dans le village pour permettre au reste de la colonne de poursuivre sa route. Le 67e BCA charge à la Baïonnette.
Après ce combat, la 5e DBCA se disperse en direction de la mer. La 1ère compagnie du 13e BCA réussit à atteindre Veulle-les-Roses et participe à la défense du port pour permettre à des éléments d’embarquer.
Le reste des chasseurs se regroupe à Houdetot autour du commandant Ponnet. Formant un hérisson ils résistent jusqu'à épuisement des munitions.
Certains tentent leur chance en direction de la Seine, parvenant pour quelques-uns à traverser le fleuve.

 Ces combats héroïques et acharnés sont résumés dans le recueil «Les chasseurs de la 40è division dans la vallée du Liger », avec des témoignages de soldats ayant participé aux combats et d'habitants de certains de ces villages qui ont vécu cette période.

 Tous les ans, les premiers samedi et dimanche de juin, ont lieu des cérémonies commémoratives à Brocourt, Orival, Boulainvillers et Bezencourt.

 A Bezencourt se trouve un petit musée et on peut se recueillir sur les tombes de 16 soldats inhumés à cet endroit.

 La tombe du capitaine MONTJEAN se trouve dans le cimetière de Brocourt.

 

 

 

Annie Duflot
Annie Duflot

TRISTE NOUVELLE.

Derriére le monde Combattant , en activité , ou anciens , ou dans les associations , il y a toujours nos épouses , ou amies pour ceux qui ne sont pas mariés , qui sont partie prenante de nos activitées , plus ou moins , mais toujours avec nous , et nous ne pouvons que les en remercier .

Une tragique disparition , brutale et soudaine , Annie DUFLOT nous a quitté ce dimanche 15 juin 2014  , elle avait 51 ans .C'etait l'amie d'Eric Lanterne , porte-drapeaux de Rosiéres en Santerre.

Toutes mes condoléances à sa famille et à ses enfants à qui elle va manquer et tout mon soutien à Eric.

Annie , tu vas manquer à beaucoup de monde !!

Les porte-drapeaux du canton de Rosiéres en santerre , lors du congrés de Bouchoir du 09 mars 2014.

Les porte-drapeaux du canton de Rosiéres en Santerre

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Chasseur Alpin un jour  , chasseur toujours !

Secrétaire Cantonal des ACPG-CATM-TOE-et VEUVES du canton de Rosières en Santerre

Membre du Bureau Départemental de la Somme

Conseiller municipal de Vrély ( 80170 )

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